Un giro per gli Dolomiti

Notre épopée moderne dans les dolomites débute dans la jolie ville Madonna di Campiglio, le Chamonix italien, très appréciée des touristes d’Italie et d’ailleurs.

L’objectif était d’allier des sorties via ferrata, randonnées et alpinisme: nous avons été servis ! Nous sommes 7 au départ de Valesinella (1513 m d’altitude) pour 3 jours où le programme était simple, et pouvait varier selon la météo, réputée capricieuse dans cette région.

Le premier jour, la marche d’approche nous a conduit refuge di Dodici Apostoli (2489 m d’altitude) après 5h45 de marche et 1300 m de dénivelé en passant par le très joli lago di Valagola. A proximité du refuge, une chapelle a été creusée dans la roche pour nous rappeller que la montagne peut être dangereuse et prendre des vies…

Le refuge est planté dans un décor majestueux, mais on n’y trouvera ni douche, ni ambiance montagnarde, ni accès à la salle à manger pour le petit déjeuner du deuxième jour (que l’on est obligé de faire dans l’entrée, par terre)! Quoiqu’il en soit, il restera l’un de nos refuges préférés.

Nous partons à 6h20 pour la Via ferrata Castiglioni : celle-ci est connue pour l’enchaînement d’échelle que nous faisons en descente et qui nous amènent au refuge Agostini, avec son toit rouge caractéristique. Nous dépassons le refuge en direction d’un glacier qu’il nous faudra traverses pour nous engager sur la Via Ferrata Brentari. La neige est molle, nous n’avons pas besoin de cramponner, mais il faut se servir d’une corde laissée là pour atteindre le départ.

La Via ferrata nous balade dans un décor typique des Dolomites : des grandes traversées à flanc de montagne, du gaz et des nuages. La météo est avec nous jusqu’à l’arrivée au refuge Tosa e Pedrotti (2552 m d’altitude), le plus grand et isolé du massif de la Brenta. Nous apprécions l’ambiance et le repos après une journée de 7h bien remplie.

Le troisième jour est celui de la Via Ferrata delle Bochette Centrali. Malgré une matinée pluvieuse nous décidons de nous laisser du temps pour attendre l’éclaircie annoncée par la météo. Par chance, le soleil arrive et nous quittons le refuge à 10h. Cette via ferrata est sublime : les paysages sont variés, les reliefs impressionnants notamment lorsqu’on s’approche de la Cima Brenta qui culmine à 2900 m d’altitude.

La redescente est longue, et froide sur les hauteurs. Nous faisons une halte pour le repas au refuge Alimonta où le ciel s’assombrit vite : nous entamons la deuxième partie de la descente, les paysages sont de plus en plus verts jusqu’au refuge Vallesinella. Nous nous mettons à l’abri, car il se met à pleuvoir des cordes 5 minutes après notre arrivée vers 18h30. La nuit est bénéfique et nous décidons de faire une journée de repos pour attaquer de plus belle les dernières Via ferrata de la Brenta.

Nouveau départ : nous prenons le téléphérique Graffer à Madonna di Campiglio jusqu’au refuge Stoppani. Nous entamons le sentier Benini entre via ferrata et randonnée dans une ambiance « mer de nuage » qui nous accompagne jusqu’à l’arrivée sur le refuge Tuckett. Nous poursuivons par le sentier SOSAT, très réputé, mais où nous ne croiserons que quelques randonneurs. Après une journée de 7 heures, nous arrivons au refuge Brentei et nous profitons du cadre et de l’ambiance du refuge, assez rustique et atypique. Un bel endroit pour se reposer avant la dernière journée, qui sera la plus longue.

Le lendemain, après avoir profité des excellents matelats du refuge Brentei (ironie), nous débutons la montée en direction de la Via ferrata Bochette Alte. La dernière et peut être la plus belle, qui nous fait atteindre le point culminant de notre périple à 2989 m d’altitude… On apprécie la diversité de la via et les passages un peu plus techniques ou les grimpeurs parmi nous peuvent s’entraîner sur les parois. Cette dernière journée de 9 h nous ramène aux cabines du téléphérique de Graffer : dès la descente, nous sommes déjà nostalgiques des Dolos, où il faudra revenir, pourquoi pas pour grimper ces belles falaises abruptes!